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Le doctorat de musique

Les diplômé·es

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KRYSTINA MARCOUX, percussions

Lauréate de la Fondation Banque Populaire de France et boursière des Fonds de recherche du Québec – Culture et Société, Krystina Marcoux est reconnue pour son énergie flamboyante, sa précision musicale et sa polyvalence artistique. En 2012, elle gagne le 1er prix à la compétition Standard Life de l’Orchestre Symphonique de Montréal où son contact unique avec le public est souligné par le jury qui la qualifie de « jeune artiste exceptionnellement prometteuse ». En août 2019, elle fera ses débuts comme soliste au marimba avec l’OSM sous la direction de Kent Nagano. Elle défend fermement l’idée que la scène est un matériau malléable qui a besoin d’être plié, courbé, comme de la pâte à modeler. Alliant théâtre, danse, stand-up, mime, humour ou même sport, à ses percussions, Krystina s’efforce d’ouvrir son univers musical à un public toujours plus large. En dépit de son jeune âge, elle a déjà signé la création de 8 spectacles : Theatrum Unicus, Mélange à trois, Zeee Match!, La Perle, 400 ans sans toi…(commande de la BMES Lyon), LOVE (commande de FOSBO Colombie), Bach&Forth et Folies. En partenariat entre le CNSMD et l’ENSATT, elle a conçu et enseigné un programme pour les musiciens et les acteurs, réunissant les deux disciplines afin qu’elles puissent s’enrichir de la rencontre. Dans son enseignement, autant que dans ses spectacles ou son travail de doctorante, elle tente d’éliminer les frontières artistiques, explorant ainsi de nouvelles combinaisons scéniques, éveillant la curiosité artistique. Depuis trois ans, Krystina partage la scène avec le violoncelliste Juan Sebastian Delgado ; leur duo Stick&Bow explore le répertoire de chaque époque, tout en l’adaptant aux larges possibilités qu’offre cette unique combinaison instrumentale (violoncelle & marimba). Leur premier album paraîtra en octobre 2019 chez Leaf Music. Elle est honorée d’être une artiste Adams depuis 2017. Stick&Bow est représentée par Barbara Scales chez Latitudes45 depuis juillet 2018.

Une méthodologie unique du spectacle vivant, d’après l’analyse des spectacles de Georges Aperghis et de Thierry de Mey

L’histoire nous démontre que le rapprochement entre les disciplines a toujours fasciné les créateurs, depuis Aristote à Mnouchkine, en passant par Wagner, Brecht, Molière ou encore Nono. Le spectacle vivant, le théâtre musical, le théâtre instrumental ou encore les créations spectaculaires transdisciplinaires constituent des formes de création artistique qui ne connaissent ni canevas ni forme préétablis, ce qui en fait leur richesse. Au-delà d’un problème de terminologie, ce genre, tel qu’il s’est développé à partir de la seconde moitié du XXe siècle, a une méthodologie de création unique, qui trouve notamment son origine dans l’implication des interprètes qui en réalisent la création. Le présent travail aborde l’histoire de la relation qui a pu exister entre théâtre, musique et danse en abordant deux grandes ruptures (Louis XIV et Wagner) qui éclairent la division marquée des genres artistiques aujourd’hui. C’est par l’étude du corpus de Georges Aperghis et Thierry De Mey qu’est présentée une méthodologie unique de création du spectacle vivant, une méthodologie largement inspirée du théâtre, du cinéma et de la danse. L’auteure passe ensuite en revue ses six dernières années de créations par le biais d’une auto ethnographie. Un guide méthodologique du spectacle vivant vient terminer ce travail, présentant des outils de travail précis et des réflexions qui sont le fruit de recherches et d’expérience de créations, de même que des questionnements auxquels tous créateur de spectacle vivant sera confronté dans son cheminement. Comme le présente Pierre Gosselin : « Mais que veut-on dire au juste par cette expression « recherche création » ? Veut-on laisser entendre que la création serait une forme de recherche ou veut-on plutôt désigner un carrefour où le travail de recherche et le travail de création se rencontrent et se conjuguent ? ». La réponse à cette question n’est pas simple, mais elle est essentielle.

Thèse soutenue le 14 septembre 2021

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TIAGO SIMAS FREIRE, flûte à bec

Tiago Simas Freire détient un doctorat en musique et musicologie (Université de Coimbra, Université de Lyon, CNSMDL) et trois masters : flûte à bec, cornet à bouquin (CNSMDL) et architecture (IST Lisbonne). Flûtiste et cornettiste actif, il joue notamment avec Akadêmia (Françoise Lasserre), Concert Brisé (William Dongois), Concerto Soave (Jean-Marc Aymes), La Fenice (Jean Tubéry), Cappella Mediterranea (Leonardo Garcia-Alaron), et il enregistre pour Harmonia Mundi, Ricercar, SWR2, Psalmus. Il dirige la Capella Sanctæ Crucis, ensemble consacré à l’étude et à l’interprétation de sources musicales portugaises inédites des XVIe et XVIIe siècles (www.capellasanctaecrucis.com). En 2012 et 2015 il est lauréat d’une bourse ADAMI, en 2017 d’une bourse Mécénat Musical Société Générale et il reçoit en 2018 le « Prix d’excellence Doctorat 2018 » de la Fondation de l’Université Jean-Monnet. Il enseigne l’Histoire de l’ornementation et la Méthodologie de la recherche au CNSMD de Lyon ; il est assistant de recherche à la HEM de Genève (projets L’énigme Ganassi et Chanter les Motets de Philippe de Vitry) ; il est chercheur à Université de Coimbra (projet Mundos e Fundos) ; et il introduit le cornet à bouquin aux écoles supérieures de Musique de Lisbonne et Porto. Il est également invité pour des séminaires et workshops dans plusieurs conservatoires français et étrangers et au Centre de Musique Baroque de Versailles, au CCR d’Ambronay et à l’Abbaye de Royaumont. En 2021/2022 il dirige au CNSMDL le projet de Recherche Artistique « Per esercitarsi nella dispositione di gorgia », en partenariat avec la Schola Cantorum Basiliensis et la HEM de Genève.

Musique et liturgie au Monastère de Santa Cruz, à Coimbra, au XVIIe siècle

Composé exclusivement d’œuvres inédites conservées à la Bibliothèque Générale de l’Université de Coimbra au Portugal, ce concert exprime le résultat auquel toute recherche en musicologie aspire, celui de sa concrétisation musicale. C’est un aboutissement d’un travail de doctorat de musique « Recherche et pratique » en cotutelle internationale entre le CNSMD de Lyon, l’Université Jean Monnet et l’Université de Coimbra au Portugal (UC). Les sources musicales ici interprétées proviennent très vraisemblablement du Monastère de Santa Cruz de Coimbra, à qui l’on doit un des fonds musicaux les plus importants d’Europe. Cette institution, maison-mère de l’Ordre des Chanoines Réguliers de Saint Augustin et important centre d’influence politique et culturelle depuis la fondation du royaume du Portugal au XIIe siècle, a en effet développé une activité musicale intense, notamment aux XVIe et XVIIe siècles. La collection impressionnante, composée de dizaines de manuscrits et d’imprimés, ouvre la voie de la redécouverte de cette florissante institution monastique et, dans une certaine mesure, du panorama musical portugais. Parmi ces sources se trouvent 16 manuscrits, nommés Cartapácios, témoignages extraordinaires de l’activité musicale au XVIIe siècle qui nous offrent à la fois de la polyphonie latine, des pièces vernaculaires et de la musique instrumentale.

Thèse soutenue le 6 octobre 2017

Membres du jury

  • Directeur de thèse : Denis Herlin (Université Jean Monnet, Saint-Etienne)
  • Directeur de thèse : Paulo Estudante (Université de Coimbra)
  • Professeur référent : Marianne Muller (CNSMD de Lyon)
  • Françoise Lengellé (claveciniste et ex-enseignante du CNSMD de Lyon)
  • Caroline Magalhães (Conservatoire à Rayonnement Régional de Strasbourg)
  • Philippe Canguilhem (Université de Toulouse)
  • William Dongois (Centre de Musique Ancienne de Genève)
  • Javier Marin (Université de Jaén, Espagne)

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JEAN-FRANÇOIS ROUCHON, chant

Titulaire d’un doctorat de chant (Musique : Recherche et pratique), des masters de musique de chambre et de pédagogie du Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon, Jean-François Rouchon étudie dans la classe de chant de Brian Parsons avant de travailler auprès du pianiste et chef d’orchestre Michel Tranchant. Dans le cadre du programme Erasmus, il effectue un séjour d’études à la Guildhall school of music and drama de Londres. Enfin, il suit durant de nombreuses années, l’enseignement du baryton allemand Udo Reinemann, notamment dans la classe d’interprétation du lied et de la mélodie au Conservatorium van Amsterdam. C’est là qu’il bénéficie des conseils de nombreux chanteurs et pianistes de tout premier plan : Hartmut Höll et Mitsuko Shirai, Sarah Walker, Wolfgang Holzmair, Helmut Deutsch, Françoise Pollet, Rudolph Jansen, Roger Vignoles, Maciej Pikulski… Par la suite, il travaille auprès du baryton Thomas Quasthoff. Orientant très tôt ses activités de chanteur vers le répertoire de musique de chambre, il obtient le Prix de la mélodie française au concours européen de Mâcon et, en 2009, le 2e Prix au Concours international lied et mélodie de Enschede (Pays-Bas). Ses concerts et récitals l’emmènent dans de nombreuses salles et festivals en France, Allemagne, Belgique, Suisse, Espagne, Italie, au Royaume-uni et aux Pays-Bas ainsi qu’en Chine, aux côtés des pianistes Billy Eidi, Honoré Béjin, Jamal Moqadem, Michel Tranchant ou Noël Lee. Il se produit également en soliste avec orchestre, comme à la Folle journée de Nantes, où il interprète les Rückert-Lieder de Gustav Mahler. On a pu l’entendre sur France-Musique dans des émissions et concerts consacrés au lied et à la mélodie, avec piano ou au sein du Quatuor vocal Amadis dont il est membre fondateur. Sur la scène lyrique, il se spécialise dans les rôles mozartiens et dans l’opéra français (Ramiro dans « L’Heure espagnole » de Maurice Ravel, Le Mari dans « Les Mamelles » de Tirésias de Francis Poulenc…). Il chante à de nombreuses reprises le rôle-titre de « Pelléas et Mélisande » de Claude Debussy. Passionné par l’enseignement artistique et la pédagogie vocale, Jean-François Rouchon enseigne le chant et la musique de chambre depuis plus d’une douzaine d’années dans les Conservatoires à Rayonnement Régional. Actuellement, il est professeur titulaire au CRR de Cergy-Pontoise en région parisienne, et professeur invité au CRR de Nantes. Il donne également des masterclasses en France et à l’étranger, notamment à l’Académie internationale d’été de Nice, du Grand Nancy et au Japon. Son travail de doctorat sur les mélodies de Charles Bordes est récompensé en 2016, par le Prix du Mozarteum de France.

Les mélodies de Charles Bordes

Disciple de César Franck, Charles Bordes (1863-1909) a tracé son parcours de musicien en marge du Conservatoire et des institutions officielles. De son intégration à la « bande à Franck » jusqu’à la fondation des Chanteurs de Saint-Gervais et de la Schola cantorum, il a tissé un vaste réseau relationnel formé de compositeurs, d’interprètes, d’écrivains et de mélomanes, qui l’ont, par la suite, décrit comme un fervent artisan du renouveau musical français. Cette image a, en contrepartie, partiellement occulté l’œuvre de compositeur de Bordes. Ses mélodies présentent pourtant un remarquable intérêt. L’histoire de leur publication permet de mettre en évidence la complexité des relations avec le monde de l’édition à la fin du xixe siècle et la nature du travail de révision posthume effectué par son ami Pierre de Bréville. L’analyse du corpus témoigne de l’originalité de la production, aussi bien sur le plan des choix littéraires – Bordes fut l’un des pionniers de la mise en musique des poèmes de Paul Verlaine et de Francis Jammes – que d’une écriture musicale inspirée et aux frontières de l’académisme sur le plan harmonique. Auteur de plus de trente-cinq mélodies avec piano, Bordes s’essaya également à la composition de mélodies orchestrées et symphoniques, comme nombre de ses contemporains au tournant du siècle.

Thèse soutenue le 17 mai 2016

Membres du jury

  • Directeur de thèse : Denis Herlin, directeur de recherche au CNRS
  • Professeur référent CNSMDL : Michel Tranchant, professeur honoraire au CNSMD de Lyon
  • Hervé Lacombe, professeur à l’Université de Rennes 2
  • Vincent Vivès, professeur à l’Université de Valenciennes et du Hainault-Cambrésis
  • Florence Katz, professeur au CRD de Bourg-la-Reine
  • Françoise Pollet, professeur honoraire au CNSMD de Lyon

 

 

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Compléments

Post-diplôme de Grégoire Manhès | 2020

Les artistes chercheurs du Post-diplôme Recherche et Création Artistique présentent les formes de leurs explorations et restitution de leur année.

Post-diplôme Recherche et Création Artistique

Du 27 au 31 octobre 2020
Hybrides explorations
Les Subsistances
Hangar, 8 bis quai Saint-Vincent 69001 Lyon
Entrée libre sur réservation

Mardi 27 octobre, 18h30
Grégoire Manhès
Killing Time
événement facebook
gratuit sur réservation auprès de Subs

« Trois riches personnes se retrouvent régulièrement pour jouer aux cartes. Un soir, lassées de parier de l’argent, elles se rendent compte que jouer n’a plus rien d’excitant. Gagner de l’argent n’est plus une motivation suffisante et il n’y a finalement plus d’enjeu. Elles décident alors de pimenter leur partie et de changer les règles : Le perdant de la prochaine partie perdra la vie. »

Créée et construite comme un long métrage hitchcockien, Killing Time est une pièce chorégraphique à suspens où chaque élément est traité de façon cinématographique.

Chorégraphie / Musique : Grégoire Manhes • Danseurs : Océane Crouzier, Eloïse Grastilleur, Grégoire Manhes • Éclairagiste : Mathilde Domarle • Scénographie : Océane Lutzius

Pièce chorégraphique présentée dans le cadre d’une semaine de création entre performance, danse, image, théâtre… à la rencontre des artistes du Post-diplôme Recherche et Création Artistique. Venez découvrir les expérimentations et les univers de quatre artistes transdisciplinaires, Romain Fazi, Néhémie Lémal, Grégoire Manhès, Sinem Sahin.

Une proposition de la CinéFabrique (École Nationale Supérieure du Cinéma et Multimédia), du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon (CNSMD), de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (Ensba Lyon). En partenariat avec les Subs, lieu vivant d’expérimentation artistique.

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