Jean-François Rouchon © B. Adilon Charles Bordes  DR  Charles Bordes, Alexandre Guilmant, Vincent d'Indy, fondateurs de la Schola cantorum © Bloud & Gay, Paris
 

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Invitation à la 1ère soutenance de thèse du Doctorat

Venez encourager Jean-François Rouchon, pour la première soutenance de thèse du CNSMD de Lyon issue du Doctorat "Recherche et Pratique" avec l’École 3LA.

Mardi 17 mai, 12h30 et 15h30

Salle d’ensemble, entrée libre

12h30, récital
15h30, soutenance de thèse : « Les mélodies de Charles Bordes (1883-1909), histoire et analyse ».
Denis Herlin, directeur de thèse
Michel Tranchant, professeur référent

Son projet

Disciple de César Franck, Charles Bordes (1863-1909) a tracé son parcours de musicien en marge du Conservatoire et des institutions officielles. De son intégration à la « bande à Franck » jusqu’à la fondation des Chanteurs de Saint-Gervais et de la Schola cantorum, il a tissé un vaste réseau relationnel formé de compositeurs, d’interprètes, d’écrivains et de mélomanes, qui l’ont, par la suite, décrit comme un fervent artisan du renouveau musical français. Cette image a, en contrepartie, partiellement occulté l’œuvre de compositeur de Bordes. Ses mélodies présentent pourtant un remarquable intérêt. L’histoire de leur publication permet de mettre en évidence la complexité des relations avec le monde de l’édition à la fin du xixe siècle et la nature du travail de révision posthume effectué par son ami Pierre de Bréville. L’analyse du corpus témoigne de l’originalité de la production, aussi bien sur le plan des choix littéraires – Bordes fut l’un des pionniers de la mise en musique des poèmes de Paul Verlaine et de Francis Jammes – que d’une écriture musicale inspirée et aux frontières de l’académisme sur le plan harmonique. Auteur de plus de trente-cinq mélodies avec piano, Bordes s’essaya également à la composition de mélodies orchestrées et symphoniques, comme nombre de ses contemporains au tournant du siècle.

Programme du récital

Avec la participation d’Honoré Béjin, piano

Aboutissement du travail de recherche de doctorat, ce récital propose un parcours sur les pas de Charles Bordes, figure majeure de la musique française au tournant du siècle, à l’écoute de ses compositions vocales les plus intimes et des œuvres de ses amis musiciens.

Claude Debussy
Trois mélodies
- La mer est plus belle que les cathédrales
- Le son du cor s’afflige vers les bois
- L’échelonnement des haies

Charles Bordes
L’Heure du berger
Promenade sentimentale

Gabriel Fauré
Clair de lune
Mandoline
En sourdine

Charles Bordes
Quatre poèmes de Francis Jammes
- La poussière des tamis chante au soleil
- La paix est dans le bois silencieux
- Oh ! ce parfum d’enfance dans la prairie
- Du courage ? Mon âme éclate de douleur

Pierre de Bréville
Le Furet du bois joli

Déodat de Séverac
Temps de neige
Les Hiboux

Charles Bordes
Sur un vieil air
Paysage vert
Le son du cor s’afflige vers les bois
Promenade matinale
Dansons la gigue

Membres du jury

Extérieurs

Denis Herlin, directeur de recherche au CNRS
Hervé Lacombe, professeur à l’Université de Rennes 2
Vincent Vivès, professeur à l’Université de Valenciennes et du Hainault-Cambrésis

CNSMD de Lyon

Michel Tranchant, professeur honoraire au CNSMD de Lyon
Florence Katz, professeur au CRD de Bourg-la-Reine
Françoise Pollet, professeur honoraire au CNSMD de Lyon

Sa biographie

JFRouchon4 Titulaire des masters de chant, musique de chambre et pédagogie du Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon, Jean-François Rouchon a également étudié à la Guildhall school of music and drama de Londres, puis au Conservatorium van Amsterdam dans la classe d’interprétation du lied, notamment auprès de Udo Reinemann, Mitsuko Shirai, Sarah Walker, Wolfgang Holzmair.
Il a reçu parallèlement les conseils du baryton allemand Thomas Quasthoff. Orientant très tôt ses activités de chanteur vers le répertoire de musique de chambre, il obtient le Prix de la mélodie française au Concours européen de Mâcon et, en 2009, le 2e Prix au Concours international lied et mélodie de Enschede (Pays-Bas).
Ses concerts et récitals l’emmènent dans de nombreuses salles et festivals en France, Allemagne, Belgique, Suisse, Espagne, Italie, au Royaume-uni et aux Pays-Bas ainsi qu’en Chine, aux côtés des pianistes Jamal Moqadem, Billy Eidi, Michel Tranchant ou Noël Lee. Il se produit également en soliste avec orchestre, comme à la Folle journée de Nantes, où il interprète les Rückert-Lieder de Gustav Mahler. On a pu l’entendre régulièrement sur France-Musique dans des émissions et concerts consacrés au lied et à la mélodie.
Sur la scène lyrique, il se spécialise dans les rôles mozartiens et dans l’opéra français (Ramiro dans L’Heure espagnole de Maurice Ravel, le Mari dans Les Mamelles de Tirésias de Francis Poulenc…). Il chante à de nombreuses reprises le rôle-titre de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy.
Sur la scène lyrique, il se spécialise dans les rôles mozartiens et dans l’opéra français (Ramiro dans L’Heure espagnole de Maurice Ravel, le Mari dans Les Mamelles de Tirésias de Francis Poulenc, Des Grieux dans Le Portrait de Manon de Jules Massenet…). Il chante à de nombreuses reprises le rôle-titre de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy.
En 2016, Jean-François Ruuchon achève un travail de recherche (en doctorat Recherche et pratique) sur les mélodies de Charles Bordes (1863-1909).
Il est professeur de chant lyrique au CRR de Cergy-Pontoise.

Partition Qu’est-ce que le doctorat Recherche et pratique ?

Le doctorat de musique, lié à une culture universitaire anglo-saxonne (Grande Bretagne, Amériques, Asie), était peu répandu en Europe continentale, où l’enseignement des musiciens praticiens relève historiquement plus des Conservatoires ou écoles supérieures de musique. Nombre de ces établissements mettent donc en place des doctorats de musique, en collaboration avec les universités.
Le doctorat de musique « Recherche et Pratique », pensé en collaboration par les Universités Paris-Sorbonne, Lyon 2, Jean Monnet de Saint-Etienne, et les Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse de Lyon et de Paris, s’inscrit dans ce mouvement naturel et fécond.

Distinct du doctorat de musicologie, le doctorat Recherche et pratique s’adresse à des musiciens de haut niveau, titulaires d’un Master ou diplôme équivalent et désireux de poursuivre une double formation de musicien et de chercheur. Le diplôme récompense une double compétence, de musicien, dont témoigne la réalisation en scène à la fin des études, et de chercheur, matérialisée par la soutenance d’une thèse.
L’apport de la Recherche, dans la perspective des croisements de la musique avec les disciplines universitaires, s’exercera au profit de l’innovation et de la création et de la compétence des artistes qui dessineront le paysage sensible et culturel de demain.
A l’issue de huit années d’un parcours LMD, le doctorat de musicien couronnera des musiciens remarquables dans le domaine de l’interprétation ou de la création musicale, ayant complété leur formation technique à un niveau équivalent de conceptualisation d’ordre scientifique, esthétique ou musicologique.
L’accès à cette formation doctorale se fait en deux étapes : l’évaluation des prérequis d’ordre professionnalisant est effectuée sur concours par les Conservatoires, celle des capacités d’ordre scientifique par le collège des Écoles Doctorales sur l’examen d’un dossier semblable à celui produit dans le cadre des autres doctorats de sciences humaines et sociales. La formation doctorale est assurée conjointement par l’Université et le Conservatoire, par des cours doctoraux, des séminaires et des cours de pratique.

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