Le CNSMD à travers le monde

Déclaration de politique Erasmus

Lieu de formation et de création, le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon forme les talents de demain : une grande école d’excellence et d’innovation à l’écoute des artistes étudiants musiciens et danseurs dans leur aventure d’apprentissage de la scène. La vocation d’enseignement supérieur favorise les pratiques d’ensemble et le croisement des expériences. Depuis sa création, le CNSMD n’a cessé de se distinguer, tant par ses méthodes d’enseignement, son ouverture à de nouvelles disciplines que par son approche de l’insertion professionnelle ; une large place est accordée à la création et à la recherche tant dans le domaine musical que chorégraphique. Dans ce contexte, le service international développe activement des activités et des dispositifs, pour la plupart grâce au programme Erasmus+, qui servent pleinement ces missions.

Fort d’un partenariat international très étendu (environ 90 partenaires en Europe et sur les continents américain, africain et asiatique), l’établissement est très actif depuis de nombreuses années en matière de mobilité des étudiants et des enseignants. Plus récemment l’extension de cette mobilité à de nouvelles zones géographiques comme l’Asie et l’Afrique offre encore plus d’opportunités d’ouverture à de nouvelles cultures pédagogiques et esthétiques. Deux programmes conjoints de master, CoPeCo (4ème promotion biennale recrutée) et InMICS (2ème promotion biennale recrutée) ont été développés et mis en œuvre. Des projets artistiques et pédagogiques en coproductions sont régulièrement organisés et cela pour l’ensemble des départements servant à la fois les pratiques musicales et chorégraphiques, la recherche et l’expérience de la scène. L’établissement enfin s’inscrit dans deux réseaux : l’AEC précitée et GLOMUS, réseau informel d’établissements d’enseignement supérieur des arts de la scène réunis par cooptation autour d’une approche inclusive des cultures du monde et des esthétiques. Il est également à l’initiative de la création d’un consortium des écoles supérieures d’art à Lyon avec l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre et de l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon centré sur la mise en commun des partenariats hors Europe des 3 établissements et qui développent un post diplôme en commun.

Dans ce contexte, l’établissement a pour ambition de poursuivre et initier activement des activités et dispositifs internationaux, pour la plupart grâce au programme Erasmus+, et qui serviront pleinement les missions que la nouvelle direction de l’établissement a voulu mettre en avant.

Les mobilités d’études et d’enseignement intra et extra européennes, continueront bien sûr à servir le développement des opportunités d’apprentissage et de la qualité de la pédagogie grâce à la confrontation d’autres approches et d’autres cultures pédagogiques. Le développement des doctorats en cotutelle pourront le cas échéant bénéficier de ces mobilités ou du programme Marie Curie. Les études doctorales de l’établissement représentent un petit nombre d’étudiants et se font sous l’égide de l’école doctorale 3LA – 484.

Les mobilités du personnel, encore trop peu développées pour des raisons d’organisation contrainte des équipes et de maîtrise de l’anglais, sont pourtant souhaitées, étant une excellente source de formation professionnelle et d’internationalisation de la structure.

Les 2 programmes conjoints (CoPeCo et InMICS), d’ores et déjà existants et soutenus dans leur phase préparatoire par le programme LLP puis Erasmus, remplissent pleinement leur rôle de cristallisation de l’innovation dans le domaine de la création artistique, tous les deux étant rattachés au département de création musicale et au nouvel espace transversal de création. Il serait souhaitable désormais de renforcer les offres pédagogiques et les dispositifs de professionnalisation et d’insertion de ces cursus internationaux.

L’institution souhaite en outre continuer à créer de nouveaux programmes conjoints, après avoir fait l’expérience très positive, en termes de répercussion sur la vie de l’établissement et sur sa visibilité nationale et internationale, des deux premiers. Trois départements de l’établissement sont désormais à l’initiative de la volonté de développer les masters internationaux suivants :

• Chorégraphie et pratiques performatives
• Culture musicale dans le domaine de la création multi-esthétique
• Musique de chambre et médiation

Ces souhaits correspondent au besoin impérieux de répondre à l’évolution du monde professionnel de la culture en constante évolution (ce que la situation de crise sanitaire ne fait qu’accélérer et amplifier) en offrant des formations plus en phase avec les modes d’expression et l’environnement économique de la création en mutation sur la scène internationale et de se rapprocher des écoles qui sont dans des démarches similaires dans les domaines choisis.

La récente ouverture aux projets de coopération hors Europe a été renforcée par la création du consortium des écoles supérieures d’enseignement artistique de Lyon (ENSATT – coordinateur, CNSMD de Lyon, ENSBA de Lyon). L’ouverture à la transdisciplinarité, à la transculturalité, ont des vertus multiples. Outre l’ouverture d’esprit, le développement des savoirs, le croisement des pratiques, l’enrichissement des axes de recherche, l’apprentissage de la médiation et l’extension du réseau artistique et professionnel, les mobilités, les projets artistiques associés et les initiatives d’aide au développement sont des vecteurs d’inclusion, de conscience sociale, de mixité et de tolérance. Ces valeurs humanistes sont essentielles à la formation des artistes d’aujourd’hui et de demain et font fortement écho aux valeurs européennes défendues par le programme Erasmus. La mise en œuvre de ces coopérations, très freinées par la crise sanitaire internationale, sera reprise et renforcée. Les axes géographiques prioritaires sont :

• l’Asie et l’Asie du Sud-Est (notamment pour le département danse)
• l’Afrique (pas seulement francophone)
• l’Amérique Latine

Le réseau GLOMUS et son rôle parapluie pour les initiatives de coopération entre ses membres restera un soutien indispensable et inspirant pour ces projets.

Les coopérations avec l’Amérique du Nord (celle historique avec Montréal en premier) ne seront pas pour autant négligées. Elles sont le fer de lance de la reconnaissance internationale de l’établissement et un terrain très fertile de stimulation de la création.

Le consortium et les coopérations avec certaines zones géographiques permettent au CNSMD de Lyon, établissement national installé en région, de s’inscrire dans une politique internationale territoriale (ville, métropole, région) permettant ainsi son ancrage sur le territoire et sa valorisation en tant que structure œuvrant au rayonnement de Lyon et de sa région.

Plus globalement l’établissement s’attachera à envisager l’ensemble de ces actions sous le filtre du développement durable en continuant de privilégier les procédures Erasmus Without Paper, en développant ses outils d’enseignement et d’apprentissage à distance (qui ont pu être testés pendant la période de crise sanitaire), en mettant en place une chaîne des savoirs, en envisageant des mobilités mixtes quand cela est possible approprié (le présentiel pour les cours d’instruments, de chant ou de danse reste difficilement remplaçable par des solutions virtuelles).

Ainsi le programme Erasmus+ pourra servir les valeurs et les objectifs du projet d’établissement nouvellement redéfini et partageant largement les axes prioritaires du programme.

Toutes ces actions qui se nourrissent et se répondent l’une l’autre mettront la politique internationale au service de :

• l’apprentissage et la pédagogie
• l’innovation
• la création
• la recherche
• l’apprentissage de la médiation
• la professionnalisation des étudiants
• la transdisciplinarité
• l’ouverture esthétique
• la mixité sociale
• la reconnaissance et la renommée de l’établissement
• l’ancrage dans le territoire
• l’internationalisation de l’établissement

et permettront d’atteindre un objectif à long terme, celui que chaque étudiant de l’établissement vive au moins une activité internationale durant son cursus entre son arrivée en 1er cycle et sa diplomation de 2ème cycle.