Gilbert Amy © Blaise Adilon Gilbert Amy © B. Adilon Amy-Gilbert2
 

Numéros thématiques

n°2 – Gilbert Amy, L’infini turbulent

Vous retrouverez en complément du programme de cette journée coordonnée par le Directeur de la recherche Alain Poirier, les articles se référant aux interventions des conférenciers.

Cette journée d’étude, impliquant étudiants et enseignants du CNSMD de Lyon, interprètes et chercheurs, témoigne des différentes facettes de la personnalité musicale du compositeur par la diversité des approches.

Jeudi 8 décembre

Salle Varèse

Avec la participation musicale de :
Sergio Menozzi, professeur de musique de chambre au CNSMD de Lyon
Aurélie Bouchard, harpe (classe de Fabrice Pierre)
Jingchao Wu, chant (classe de Nicholas Isherwood)

10h
Introduction par Géry Moutier.
Gilbert Amy : Jeux pour saxophone soprano, par Sergio Menozzi

Gilbert Amy : le compositeur (1)

Frank Langlois (CNSMDL) : Gilbert Amy et ses poètes
Le « son respiré » et, plus singulièrement, la voix humaine habitent l’œuvre de Gilbert Amy, de son “opus 1” [Œil de fumée (1956)] à l’encre fraîche [Le poète inachevé (2016)]. Par la présente recherche, il s’agira d’interroger l’éventuel droit fil parmi ce répertoire vocal écrit en six décennies : en un élan, tenir poètes illustres (Char, Dante, Mallarmé) et moins connus (Daumal, Leynaud) ; oser Rimbaud (c’est briser un tabou) ; enfin, solliciter des poèmes anonymes comme pratiquer le montage textuel.
> Du souffle : Gilbert Amy et ses poètes (PDF)

Max Dozolme (CNSMDL) : La Missa cum jubilo (1980)
La Missa Cum Jubilo (1981-1983) occupe une place à part dans la production de Gilbert Amy. Composée à partir du texte de l’ordinaire, cette œuvre s’inscrit dans l’héritage des « messes symphoniques » de Machaut à Stravinsky et fait figure de synthèse stylistique. Il s’agira donc d’interroger les liens et la liberté dont cette œuvre témoigne à l’égard de la tradition.
> Entre tradition et modernité, la Missa cum jubilo de Gilbert Amy (PDF)

Emmanuel Ducreux (CNSMDL) : Regards sur l’œuvre d’orgue de Gilbert Amy
Gilbert Amy fait partie des rares compositeurs non organistes de l’après Seconde Guerre mondiale à avoir tenté, et cela de manière magistrale, de se confronter à cet instrument chargé d’histoire, de culture et de racines historiques remontant jusqu’à l’antiquité gréco-latine. Les trois opus de son catalogue dédiés à l’orgue (Sept bagatelles, 1975 – Quasi una toccata, 1981 – Trois inventions, 1993-2001) sont des jalons significatifs dans le fil de sa création. Une étude analytique et des témoignages de différents interprètes de ces œuvres importantes du répertoire récent pour orgue nous permettront d’éclairer des évolutions significatives du langage musical de Gilbert Amy.
> Quelques considérations sur l’œuvre d’orgue de Gilbert Amy (PDF)

11h30

L’homme d’institutions

Jésus Aguila (Université de Toulouse) : Le Domaine musical
Lorsque Gilbert Amy succède à Pierre Boulez à la tête du Domaine musical en 1968, les cartes étaient désormais distribuées, les jeux étaient faits. Ses rapports personnels avec les œuvres et les compositeurs joués comptèrent bien moins que le degré de fidélité ou de divergence de sa programmation par rapport à maligne boulézienne.
> Gilbert Amy à l’époque du Domaine musical (PDF)

Claire LaplaceAlain Poirier (CNSMDL) : Le Nouvel Orchestre Philharmonique
Après avoir assumé la responsabilité du Domaine musical, Gilbert Amy a pris en charge en 1976 la réorganisation de l’Orchestre philharmonique dont les missions correspondront à celles d’un orchestre « à géométrie variable » incluant trois formations différentes associées respectivement à des répertoires allant de l’époque classique à la musique contemporaine.

Claire Laplace : Gilbert Amy, directeur du CNSMD de Lyon
Retracer l’action de Gilbert Amy au CNSMDL, depuis son arrivée en 1984 jusqu’en 2000, au sujet des nouveautés qu’il a apportées, de l’équipe pédagogique qu’il a formée, le tout au service de la formation des étudiants. De même, il a développé une vision large du métier de musicien, témoignant notamment de la modernité de son projet qui reste encore d’actualité.
> Gilbert Amy : une carrière institutionnelle multiple (PDF)

Pause déjeuner

14h

Gilbert Amy : En harmonies pour harpe, par Aurélie Bouchard

L’inventeur de son

Philippe Gouttenoire (CNSMDL) : Images du monde visionnaire, musique de Gilbert Amy (Henri Michaux, 1964)
Dans les années 60, Gilbert Amy participa à plusieurs collaborations avec le cinéma. Une des plus originales est un film réalisé conjointement par Eric Duvivier et Henri Michaux à partir d’un texte de ce dernier : Misérable miracle – la mescaline (1956). Il s’agit en effet d’une démarche à multiples facettes et échos successifs : une expérience subjective des visions provoquées par l’hallucinogène – un texte poétique et des dessins qui en rendent compte – un film à visée scientifique et documentaire – une musique originale d’un créateur contemporain – des articles qui précisent la démarche compositionnelle… Après une présentation général du projet artistique dans ses multiples dimensions et de quelques extraits du film, un dialogue avec Gilbert Amy, qui a accepté d’y prendre part, permettra de revenir, plus de 50 ans après, sur cette expérience singulière.
> Images du monde visionnaire

Laurent Pottier (Université de Saint-Etienne) : Une saison en enfer (1980)
Une saison en enfer(1980), pièce de Gilbert Amy pour piano, percussion, soprano, voix d’enfant et sons électroacoustiques reprenant le texte d’Arthur Rimbaud est une des très rares pièces du compositeur à faire appel aux technologies électroniques. Nous indiquerons de quelles façons les sons composés dans les studios du GRM, produits à la fois par synthèse et par des traitements sophistiqués sur des échantillons de voix enregistrées, ont permis d’élargir l’univers expressif du compositeur qui propose ainsi des sonorités inédites qui exacerbent les sensations et les émotions produites par le texte.
> Le son électroacoustique d’Une saison en enfer

Le compositeur (2)

Gilbert Amy : …d’un désastre obscur, pour mezzo-soprano et clarinette, par Jingchao Wu & Sergio Menozzi

Jean-Jacques Bénaily (CNSMDL) : …d’un désastre obscur (1971)
…d’un désastre obscur créé en hommage à Jean-Pierre Guézec est caractérisé par cette volonté de prolongation de l’œuvre déjà créée. Moment fécond, cette pièce recèle des potentialités originales. Cette présentation en explore les différentes dimensions en liaison avec les projections orchestrales qui sont liées à la pièce initiale, à savoir Lied et Après…d’un désastre obscur. En mettant l’accent sur la deuxième pièce, qui est d’une certaine manière plus expérimentale, nous espérons mettre en lumière une recherche qui reflète les préoccupations de l’avant garde des années 70.
> L’idée de commentaire à partir …d’un désastre obscur et ses projections orchestrales (PDF)

Pierre Michel (professeur de l’Université de Strasbourg) : « D’un espace déployé… à travers les esquisses du compositeur : une analyse de certaines composantes de l’écriture de Gilbert Amy »
Cette œuvre pour soprano lyrique, deux pianos et deux groupes d’orchestre de 1972-73 représente l’un des moments forts de la musique de Gilbert Amy. Le propos de cette intervention sera de montrer à travers l’étude de ses esquisses comment l’œuvre fut  conçue et élaborée progressivement et sur quels critères reposait particulièrement la démarche compositionnelle de cette musique. Quelques notes synthétiques du compositeur, rédigées après la création de l’œuvre, permettront aussi de compléter.
> « D’un espace déployé »… à travers les esquisses du compositeur (PDF)

Sergio Menozzi (CNSMDL) : Réflexions pour une interprétation créative de la musique.
La musique est l’art qui s’exprime par l’invention de deux créateurs : le compositeur et l’interprète. L’auditeur reçoit ainsi le résultat de l’imagination de l’un, enrichi (si tout se passe comme il se doit) par la réalisation de l’autre, comme une dimension supplémentaire.
Au XVIIe,  XVIIIe, et encore pour une bonne partie du XIXe siècle, un compositeur était toujours interprète, un interprète toujours compositeur. Inconcevable donc pour eux, qu’ils jouent leur propre musique ou celle de quelqu’un d’autre, de le faire d’une façon autre que créative. L’interprétation était naturellement une « re-composition ». Qu’en est-il aujourd’hui ?
> Interprète, compositeur ? Texte, idée, Réflexions pour une interprétation créative de la musique (PDF)

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Compléments

Post-diplôme de Grégoire Manhès | 2020

Les artistes chercheurs du Post-diplôme Recherche et Création Artistique présentent les formes de leurs explorations et restitution de leur année.

Post-diplôme Recherche et Création Artistique

Du 27 au 31 octobre 2020
Hybrides explorations
Les Subsistances
Hangar, 8 bis quai Saint-Vincent 69001 Lyon
Entrée libre sur réservation

Mardi 27 octobre, 18h30
Grégoire Manhès
Killing Time
événement facebook
gratuit sur réservation auprès de Subs

« Trois riches personnes se retrouvent régulièrement pour jouer aux cartes. Un soir, lassées de parier de l’argent, elles se rendent compte que jouer n’a plus rien d’excitant. Gagner de l’argent n’est plus une motivation suffisante et il n’y a finalement plus d’enjeu. Elles décident alors de pimenter leur partie et de changer les règles : Le perdant de la prochaine partie perdra la vie. »

Créée et construite comme un long métrage hitchcockien, Killing Time est une pièce chorégraphique à suspens où chaque élément est traité de façon cinématographique.

Chorégraphie / Musique : Grégoire Manhes • Danseurs : Océane Crouzier, Eloïse Grastilleur, Grégoire Manhes • Éclairagiste : Mathilde Domarle • Scénographie : Océane Lutzius

Pièce chorégraphique présentée dans le cadre d’une semaine de création entre performance, danse, image, théâtre… à la rencontre des artistes du Post-diplôme Recherche et Création Artistique. Venez découvrir les expérimentations et les univers de quatre artistes transdisciplinaires, Romain Fazi, Néhémie Lémal, Grégoire Manhès, Sinem Sahin.

Une proposition de la CinéFabrique (École Nationale Supérieure du Cinéma et Multimédia), du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon (CNSMD), de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (Ensba Lyon). En partenariat avec les Subs, lieu vivant d’expérimentation artistique.

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