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3 questions à Maud Le Bourdonnec et Thomas Ficheux

Quel était votre rôle ?
Nous avons pu en couvrir plusieurs, participant·es cobayes, obervateur·ices communiquant·es et aides à la logistique. Nous décidions à chaque instant du rôle que nous souhaitions endosser. Même si la semaine a parfois été tendue et semée d’embûches, la restitution finale a pleinement donné sens à cette action de médiation en rassemblant sur scène étudiant·es de fac, du CNSMD, de jeunes migrants et jeunes issus de foyers d’insertion, des actif·ves et retraité·es venu·es initialement pour l’exposition d’art contemporain et nos formateur·ices.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Nous avons été touchés par l’engagement des jeunes migrants issus d’un foyer de réfugiés. Durant les ateliers, on sentait qu’ils avaient énormément de plaisir à être là et à prendre part à tout ce qui leur était proposé. Nous avons pu danser avec une partie du groupe, ou bien travailler sur une boucle sonore sur laquelle deux jeunes ont ensuite rappé. C’étaient des moments forts et vivifiants, avec une énergie assez unique.Le moment de restitution finale, où des personnes d’horizons très divers étaient réunies, a été l’occasion de se rendre compte à quel point ce genre de situation est encore rare aujourd’hui et à quel point c’est dommageable.
En quoi cette expérience illustre-t-elle bien la FEM au CNSMD Lyon ?
Ce que nous avons vécu incarne bien ce à quoi s’attache fondamentalement cette formation : l’ouverture à l’autre, à d’autres cultures artistiques, à d’autres manières d’enseigner, à un territoire, le tout dans un esprit de partage, d’écoute, et de bienveillance. Le fait de passer tantôt du statut de « cobaye » au statut « d’encadrant » dans un atelier fait partie des caractéristiques de la formation : vivre d’abord ce que les autres vont vivre ensuite est très riche en enseignements et permet un décentrage qui nous semble essentiel dans le métier de professeur.

Inscriptions au prochains concours CA – master de pédagogie, enseignement de la musique : du 10 octobre au 15 novembre
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photos © Hugo Sainte-Rose