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Saison en cours | saison 2021 - 2022

Les Sixxens

Jeudi 3 février
20:00 - Salle d'ensemble
3, quai Chauveau
Lyon 9e

 Je réserve

Classes de percussions
du CNSMD de Lyon et du CNSMD de Paris

Le Sixxen est un instrument métallique de 19 hauteurs distribuées inégalement et se différenciant de l’ordre du quart ou du tiers de ton et de leurs multiples.
Iannis Xenakis en a conçu la troisième génération avec le luthier Robert Hébrard en 1984 pour l’enregistrement de Pleiades et, Philippe Manoury a développé le Livre des Claviers et Métal à partir de ces modèles, à tel point que jouer ses œuvres sur d’autres sixxens ne fonctionnerait pas.
Réunir les classes de percussions des deux CNSMD, représentant l’avenir et l’excellence de la percussion, autour de ces œuvres incontournables du répertoire semblait inévitable pour la sortie du nouveau Sixxen (2021) conçu par Paul Gueib et fabriqué par Rythmes&Sons.

Encadrement artistique et pédagogique :
Minh-Tâm Nguyen, professeur de la classe de percussions du CNSMDL
Gilles Durot, professeur de la classe de percussions du CNSMDP

En 1979, à la demande des 6 musiciens des Percussions de Strasbourg, le compositeur grec Iannis Xenakis composait Pléïades, en référence aux sept servantes (planètes) d’Artemis (la lune) qui ne sont plus que six après la disparition d’Electre (transformée en comète). Xenakis fit fabriquer pour cette occasion un instrument de percussion métallique au timbre très riche et inharmonique, rappelant les Gamelans indonésiens ou les cloches rituelles utilisées partout dans le monde. Il baptisa cet instrument du chiffre Six (également le nombre traditionnel de musiciens aux Percussions de Strasbourg) accolé aux trois premières lettres de son nom Xen. C’est donc en hommage à Xenakis que dix ans plus tard et pour les mêmes musiciens, le compositeur Philippe Manoury composa Métal en utilisant les instruments créés pour servir les Pléïades.

PHILIPPE MANOURY (1952)
Métal pour sextuor de sixxens (25 min.) – 1995

Félix Leclerc (CNSMDL)
Jin-Wei Huang (CNSMDL)
Paul Gohier (CNSMDL)
Valentin Kervadec (CNSMDP)
Salomé Bonche (CNSMDP)
Tristan Pereira (CNSMDP)

« À la demande des Percussions de Strasbourg, je devais initialement écrire une œuvre pédagogique.
Le projet s’est ensuite transformé en une suite de six pièces. Le solo de vibraphone ainsi que le duo de marimbas qui figurent dans ce cycle peuvent être joués séparément. Deux autres mouvements sont constitués par un duo de marimbas joué à deux, quatre instrumentistes et deux jeux de gongs thaïlandais (ou de cloches-plaques). Mais l’élément le plus motivant pour moi a été la découverte des sixxens (métalophone construit pour Iannis Xenakis dont les caractéristiques sonores échappent aux normes habituellement rencontrées dans la lutherie occidentale. Les sons fortement inharmoniques de ces instruments m’ont suggéré des méthodes de composition tout à fait différentes, puisque la hauteur (donc l’harmonie, l’intervalle) n’est plus un élément d’identification.
Métal, est une vaste composition qui tire les conclusions et amplifie ce qui n’était qu’expérimental alors. Étant donné que les instruments ne sont pas accordés suivant une norme unique et ne donnent pas le même son suivant qu’on les frappe piano où forte, le jeu des ressemblances, des réponses, des miroirs, des oppositions ou des polyrythmies s’en trouve fortement complexifié.
Tout corps sonore mis en œuvre par le compositeur est un instrument de musique » a écrit prophétiquement Berlioz dans son Traité d’instrumentation. Je ne serais pas fâché si je pouvais prouver, aujourd’hui, qu’il avait diablement raison ». Philippe Manoury

IANNIS XENAKIS (1922-2001)
Pléïades pour 6 percussionnistes (42 min.) – 1978/79
Mélanges
Métaux
Claviers
Peaux

Pin-Cheng Chiu (CNSMDL)
Akane Tominaga (CNSMDL)
Théo Guimbard (CNSMDL)
Arthur Bechet (CNSMDP)
Emmanuel Jacquet (CNSMDP)
Pierre Tomassi (CNSMDP)

« Pléiades : « pluralités », puisqu’il y a six percussionnistes et quatre mouvements. L’élément fondamental de l’œuvre est le rythme, dont la source est la notion de périodicité, de duplication, de récurrence, de reproduction, de conformité, de pseudo-conformité, de non-conformité. Dans Pléiades, cette idée de duplication (récurrence) d’un événement ou d’un état dans lequel notre univers physique est submergé se poursuit dans une « dimension » musicale, la dimension tonale. C’est pourquoi je me suis lancé dans ce double effort : le premier étant de construire une gamme non-occidentale pouvant être jouée sur des instruments à clavier diatoniques ; le second étant de créer un nouvel instrument métallique, le sixxen ». Iannis Xenakis.

En partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (Stéphane Pallez, présidente, Émilie Delorme, directrice)