Jeudi 12 mars
19:20 -
Théâtre Astrée, Université Lyon 1
Campus Lyon Tech - La Doua, 6 avenue Gaston Berger
69100 Villeurbanne
04 72 44 79 45
entrée libre
Jean Geoffroy, coordination artistique
Avec la participation de la section contemporaine de 3e année du département danse du CNSMD de Lyon
Anne Martin, encadrement artistique
Christophe Lebreton (Grame), conception dispositif interactif et RIM
Dans le cadre des Journées Grame, centre national de création musicale
Mercredi 11 mars à 13h, une expérimentation particulièrement accessible aux enfants sera présentée.
« Il faut avoir un chaos à l’intérieur de soi
pour pouvoir enfanter une étoile qui danse »
Friedrich Wilhelm Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (Prologue, §5)
« Relier rythme musical au(x) mouvement(s) du corps ». Tel est bien l’objectif visé par le compositeur et réalisateur belge Thierry de Mey (1956) au sein de son opus Light Music, pour chef solo, projections et dispositifs interactifs. Déjà explorée dans des œuvres antérieures telles que Rosas danst Rosas (1983, musique de ballet) ou encore la célébrissime Musique de Tables (1987), pour trois percussionnistes, la dialectique subtile entre musique et geste, la tension (presque dramatique) entre visuel et sonore prennent une dimension supplémentaire au cœur de ce Light Music par l’adjonction d’un outillage électronique complexe. Ici, c’est bien par un travail spécifique sur les techniques de captation du geste que le chef (seul en scène) peut déclencher sons et/ou séquences musicales en les manipulant dans le temps et l’espace. Dans cette logique de captation, les sources lumineuses (d’où Light Music à ne pas comprendre comme « musique légère ») s’avèrent déterminantes. En effet, seules les mains de ce « chef solo » sont en pleine lumière tandis que les projections sur l’écran nous donne à voir phénomènes de rémanences et « empreintes éphémères » (pour reprendre les termes du compositeur). L’enjeu technique de cette pièce est donc clair : parvenir à transcrire dans le domaine visuel et sonore la multitude de gestes d’un corps (celui de l’interprète) en mouvement. Soit, mais comment réaliser, concrètement, ce passage entre énergie visuelle et sonore ? À la suite de plusieurs mois de travail menés au GRAME (Centre National de Création Musicale, Lyon), le trio compositeur (Thierry de Mey), interprète (Jean Geoffroy) et réalisateur en informatique musicale (Christophe Lebreton) parvient à créer cet « instrument électronique de transcription ». Les gestes de l’interprète, codifiés sous la forme d’une partition de symboles, sont envoyés, via un système de caméra et de capteurs, vers un premier ordinateur. Ce dernier analyse le geste et les sources lumineuses, détermine une quantité de mouvement dans l’espace et envoi cette énergie visuelle vers un second ordinateur qui se charge de la transformer en sons. L’interprète se doit donc de « jouer » de cet « instrument transcripteur » et s’approprier les codes de cette nouvelle interface.
C’est bien ce qui est proposé aux étudiants interprètes et danseurs du Laboratoire Scène/recherchE conduit par Jean Geoffroy et Christophe Lebreton, deux acteurs clés de la création de l’œuvre, dans un programme conçu autour du dispositif interactif déployé dans Light Music. [Nicolas Munck, étudiant du département de culture musicale]
Thierry de Mey
Light Music #1
Lucie Delmas, chef solo
Shadow Waves
Freddy Houndekindo, Laura Böertlein, Yildiz Güventürk, Liliana Ferri, Anouk Orignac, Elise Ondet, danse
Toshio Hozokawa
Sen VI pour percussions
Julien Pellegrini, percussion et gestes
Franz Schubert
Quatuor à cordes La jeune fille et la mort – 2e mouvement
Quatuor Igami
Martial Boudrant, Apolline Kirklar, violon
Anne-Lise Binard, alto
Lucie Arnal, violoncelle
Un doigt dans la salade de fruits
Pierre Bassery, Florent Duverger, gestes et musique
Chandra Grangean, danse
Dans le silence – chorégraphie
Mathilde Besnard, Loulou Carre, Sarah Dunaud, Vera Gorbatcheva, Eleonore Pinet-Bodin, danse
Casey Cangelosi
Bad Touch
Peï Ying Hsieh, geste
Entracte
Ren Shihong
Du Riz, création
Hsin-Chun Chou, percussion – création
Boréales
Antoine Malette-Chenier, récitant
Brigid Babbish, basson
Benjamin Cottereau & Martin Malatray
Back to the future – création
Agustín Jiménez Delgado
Terre de lumière – Ciel de terre
sur une chorégraphie d’Israël Galvan et des textes de Garcia Lorca
Agustin Jiménez Delgado, percussion
Anne-Lise Binard, alto, danse et chant
Chandra Grangean, Davide Pillera, danse
Cris et chuchotements
Baptiste Ruhlmann, Theo His-Mahier, percussions
Luc Laidet, clarinette
Soleá, flamenco
Anne-Lise Binard, danse solo
Catalina Skinner-Moreno, voix
Thierry de Mey
Light Music danse
Jane Fournier Dumet, Tom Grand Mourcel, Grégoire Malandain, Charlotte Mattei, Lise Messina, danse