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Jeune création et insertion professionnelle au CNSMD

Des résidences d'artistes et des partenaires ouverts aux rencontres et à l'expérimentation

Échanges, rencontres, soutiens, scènes diverses, mais aussi actions de démocratisation culturelle, sont indispensables au devenir et à l’insertion professionnelle de nos étudiants. Pour conforter ce propos, la saison publique du CNSMD de Lyon se pense comme un outil pédagogique en accompagnement des cursus, et peut s’exporter chez nos différents partenaires — plus de 70 sur le territoire, mais aussi à l’international. Elle reflète la politique de l’établissement par un accompagnement et une vigilance assumée par rapport à la création, aux attentes des musiciens et danseurs d’aujourd’hui, et à celles d’un public renouvelé.
Les partenaires, structures professionnelles, aident le CNSMD à l’accompagnement de projets artistiques personnalisés et initiés par les étudiants eux-mêmes — notamment via le 2e cycle Master ou le 3e cycle Artist Diploma— et qui répondent aux exigences du professionnalisation.
Les résidences d’artistes complètent encore ce dispositif en renforçant le dialogue multiculturel et l’exploration des diversités, confrontant des approches différentes et invitant les étudiants à une responsabilisation artistique maîtrisée.

A l’issue d’une résidence artistique

Représentation
Samedi 25 mars 2017, 15h, Médiathèque de Vaise
Place Valmy, Lyon 9e. Gratuit

Impertinentes ! est un projet mené par une étudiante en dernière année de Master de chant au CNSMD de Lyon. Autonomes dans la conduite artistique, les étudiants Laurène Huet & Florent Karrer, auxquels se joint Roxane Gentil de la classe d’accompagnement au piano, bénéficient du soutien, des conseils et de l’accompagnement des professeurs du département voix et direction de chœurs.

Programme

Deux opéras tendrement impertinents sur la modernité et l’évolution des mœurs féminines au XXe siècle.

The Telephone (1947)

Opéra en un acte en langue anglaise.
Musique et livret : Gian Carlo Menotti
Lucy, soprano : Laurène Huet
Ben, baryton : Florent Karrer
Piano : Roxane Gentil

entracte

Il Segreto di Susanna (1909)

Intermezzo en un acte en langue italienne.
Musique : Ermanno Wolf-Ferrari – Livret : Enrico Golisciani
Le Comte Gil, baryton : Florent Karrer
La Comtesse Susanna, soprano : Laurène Huet
Sante, rôle muet : Bruno Fontaine
Piano : Roxane Gentil

IMPERTINENTES !

Initialement composé comme lever de rideau pour la production du Medium à la Ballet Society en 1947, The Telephone, opéra en un acte de Gian Carlo Menotti, est une friandise du répertoire lyrique américain. Ce huis clos tendrement comique nous présente une intrigue ancrée dans le quotidien de l’Amérique moderne alors mue par la course du progrès technologique et sa démocratisation. Ben, jeune américain mobilisé, doit partir pour l’armée. Il rend une dernière visite à sa bien aimée Lucy, avant de partir pour la gare et monter dans le train qui l’amènera à son régiment. Intimidé, il souhaite lui faire sa demande en mariage. Mais alors que l’heure du départ se rapproche,  un troisième personnage monopolise l’attention de Lucy : son téléphone ! Ben arrivera-t-il à faire sa déclaration ?

Il Segreto di Susanna, est un opéra en un acte composé en 1909 par Ermanno Wolf-Ferrari sur un livret d’Enrico Golisciani. Le Comte Gil est un mari jaloux et a interdit à son épouse, Susanna, de sortir non accompagnée dans la rue. Il lui semble cependant l’y avoir aperçue. De retour chez lui, il est heureux de la retrouver au piano. Mais une odeur persistante de tabac le conduit à suspecter l’existence d’un amant ! D’où vient cette odeur ? Tel est le secret de Susanna, qui comptera sur la complicité de Sante, le serviteur de la maison, pour l’aider à le défendre.

Sur le ton léger de la comédie, ces deux œuvres abordent les thématiques du couple et l’évolution  des  relations  intimes  dans leur confrontation  aux  changements  du  quotidien induits par l’essor de la modernité. Elle est sociale dans Il Segreto di Susanna, car, à travers le genre de la comédie, il est bel et bien question ici des élans d’émancipation de la femme au début du XXe siècle et de son accès à la consommation par l’appropriation d’un symbole fort de la masculinité : la cigarette. Autre continent, quelques décennies plus tard, l’irruption des télécommunications dans le quotidien modifie les comportements et la nature des relations entre individus dans The Telephone. Au long de la soirée, le public est accueilli dans l’intimité du salon de nos personnages, guidés par la tendresse et le frisson amoureux, immuable trame de fond commune à ces deux histoires.
Le choix de ces œuvres s’est imposé de par la similitude de leur format, l’intelligence des intrigues et leur proximité avec le public.

BIOGRAPHIES

Laurène Huet, soprano
La curiosité est l’élément moteur de l’évolution artistique et vocale de la soprano Laurène Huet. Elle aborde le jeu scénique dès le début de sa formation vocale en intégrant, pour quelques années, l’Albert Lance Lyric Company fondée par ses premiers professeurs de chant et prend part à de nombreuses productions et concerts.
Au fil de son cursus, elle fréquente le Conservatoire d’Antibes, celui de Nice, la Haute École de Musique de Genève, le Conservatoire Royal de Bruxelles, et enfin le CNSMD de Lyon, où elle intègre la classe de chant d’Isabelle Germain assisté de Fabrice Boulanger en septembre 2015.
Jeune chanteuse, elle s’épanouit dans l’exploration des différentes facettes du chant lyrique et nourrit sa pratique artistique d’éclectisme et de diversité en terme de formations et de répertoires. Elle tire également une grande satisfaction de la rencontre et de la transmission, à travers l’enseignement du chant, depuis plusieurs années.

Florent Karrer, baryton
Il entre au CNSMD de Lyon dans la classe de Brian Parsons assistée de Sylvie Leroy en 2013, pour un récital final prévu en juin 2017. La fonction de baryton lyrique oscillant entre la délicatesse d’un mélodiste et l’athlétisme d’un soliste d’opéra, a été mise à l’épreuve avec succès à diverses occasions, notamment dans le rôle de Don Giovanni dans l’opéra de Mozart lors d’ateliers de l’ENSATT supervisés par Jean-François Sivadier, en 2016 dans le rôle du père d’Hänsel et Gretel dans l’opéra d’Humperdinck avec la compagnie Justiniana, ou encore lors de récitals qu’il donne en duo avec Chloé Elasmar — duo récompensé lors de  l’édition 2015 du Concours international de Gordes.
A l’aise dans les rôles parlés — on pense à sa performance en vendeur de balais ambulant en 2016 avec Justiniana ou au rôle de Morphée qu’il tient dans une création de la Compagnie des Gentils —, comme dans les rôles chantés, il navigue avec aisance du comique (opérettes du grand répertoire, rôle de Florestan dans Véronique de Messager), aux rôle plus inquiétants comme Robert dans 926,5, opéra contemporain de Suzanne Giraud.
Toujours au contact du public et usant de la pédagogie acquise avec son Master d’Histoire de la pensée politique délivré par Sciences Po Lyon, il participe à la démocratisation du répertoire classique au travers de concerts pédagogiques et de productions avec et pour enfants – l’exemple le plus criant étant son rôle de Papageno dans une « Petite Flûte enchantée » en 2016.
Baryton soliste (Requiems de Fauré, de Duruflé, Vêpres de Monteverdi, musique baroque française et créations contemporaines) et curieux, il aborde également d’autres territoires : violon, guitare, contrebasse, rock et chanson.

Roxane Gentil, piano
« On peut faire tout ça avec un piano ?! ». C’est à partir de cette découverte que Roxane Gentil trouve peu à peu sa voie dans l’univers musical actuel.
Après une formation au piano, elle s’intéresse à l’accompagnement et au déchiffrage, puis prend ses repères à Toulouse grâce à des rencontres enrichissantes : Philippe Monferran, Eloise Urbain, Thierry Huillet, Anne LeBozec,… qui l’amènent à collaborer avec de grandes maisons telles le Théâtre National du Capitole.
Toujours captivée par le grand répertoire du piano soliste, Roxane Gentil se passionne également pour la musique de chambre, le Lied, la mélodie, l’opéra. L’interaction est une recherche constante dans son jeu, que ce soit avec un poème ou avec autrui.
Son activité professionnelle et sa curiosité inépuisable l’entraîne vers d’autres domaines tels la direction de chœurs, l’improvisation avec danseurs, le travail de scène, et d’autres musiques comme le jazz, la variété ou la musique traditionnelle.
Aujourd’hui étudiante au CNSMD de Lyon dans la classe de David Selig, et en formation au Diplôme d’état d’accompagnement, elle souhaite élargir encore ses compétences tout en réfléchissant à de nouvelles dynamiques de transmission, tant en terme de pédagogie que de nouvelles propositions de concert plaçant le public au cœur de l’expérience artistique et musicale.

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