Martin Matalon Matalon et Lavelli © Laurent-Guizard Martin Matalon
 

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Martin Matalon, professeur de composition instrumentale et vocale

Il rejoint l'équipe pédagogique du département de création musicale.

« Au sein d’un paysage musical qui commençait à se dégager des grilles d’abstraction entre lesquelles l’avait enfermé une surenchère d’esprit de recherche, l’Argentin Martín Matalon né à Buenos Aires en 1958 revendiquait d’emblée l’explosion d’un imaginaire coloré où les apports de timbres sortis des chaudrons de la modernité expérimentale recevaient un nouveau sort, de nouvelles applications.
D’abord émigré sur la côte est des États-Unis, où un certain conservatisme de l’activité musicale le laissait désabusé, il choisit de s’installer en France où la vitalité d’une effervescence créatrice dominée par les noms de Messiaen, Boulez, Murail, Grisey, le fascinait. Une fois assimilés les outils façonnés dans ce creuset – et notamment l’électronique travaillée à l’IRCAM – le jeune latino-américain les mettait au service d’un bouillonnement imaginatif dont l’arbre généalogique et les ferments sont à chercher très loin du circuit musical.
Une attentive exigence d’architecte n’en guide pas moins son processus de composition, mais la richesse de sensations qui peut naître de l’accostement de deux arts complémentaires s’impose comme une préoccupation constante chez Martin Matalon. La pensée plastique du son donnant relief aux empreintes issues de la littérature, l’accompagnement musical (qui ne serait plus ”musique de film” au sens illustratif) comme trope du sens de l’image filmique, la fantaisie suggestive s’insinuant entre les mots d’un conte, telles apparaissent les expériences-phares qui jalonnent son œuvre.

Alors, de ce corpus aussi pluriel par ses configurations qu’homogène par ses préoccupations, le mélomane pourra tirer les sensations magiques d’un jaillissement de couleurs le transportant vers des visions poétiques, tandis que le musicien professionnel considérera de surcroît la combinatoire des ramifications structurelles tendant à faire converger la somme des multiples vers le geste univoque qui – dialectique suprême – capture la direction imprimée à l’œuvre sans en figer la liberté d’essor ». [Sylviane Falcinelli]

BIOGRAPHIE

En 1989, Martin Matalon fonde Music Mobile, ensemble basé à New York et consacré au répertoire contemporain. Il devient son directeur jusqu’à 1996.
Il reçoit le prix de la J.S Guggenheim fondation de New York, le prix F. Schmitt de l’Institut de France Académie des Beaux-Arts, le prix de la Ville de Barcelone, le Charles Ives Scholarship de  la American Academy and Institute of Arts and Letters, le Grand prix des Lycéens…
Son catalogue comprend un nombre important d’œuvres de musique de chambre et orchestre et couvre un large spectre de genres différents : théâtre musical, musique mixte, contes musicaux, ciné-concerts, musique vocale, installations, musique et poésie, œuvres chorégraphiques, opéra…
Parallèlement à la composition, Martin Matalon mène une activité de chef d’orchestre. Il a dirigé l’Ensemble Modern, MusikFabrik, Barcelona 216, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’orchestre d’Auvergne, Court-circuit, l’Ensemble Intercontemporain,…
Il a été compositeur en résidence  à l’Arsenal de Metz et l’Orchestre National de Lorraine (2003-2004), à La Muse en Circuit (2005-2010), au Festival de Stavanger en Norvège en 2011, compositeur invité du Festival les Arcs pour l’édition 2014…
Son Opéra L’Ombre de Venceslao sur un livret et mise en scène de Jorge Lavelli d’après la pièce de Copi, a été créé à l’Opéra de Rennes en 2016 et fait l’objet d’une tournée en France et Sud Amérique dans 11 maisons d’Opéra. L’Ombre de Venceslao a été nominé aux Victoires de la musique 2017.

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