Toutes les actualités

Journées d’études

Dimanche 24 juin, 12h (accueil au Bar Varèse) ; 13h30 à 19h30
Lundi 25 juin, 9h30 à 20h30
Mardi 26 juin, 9h30 à 17h
> Le programme détaillé

Karine Hahn & Jaime Salazar, organisateurs

Avec la participation de :
- Noémie Robidas, directrice du département du spectacle vivant. Institut Supérieur des Arts de Toulouse ISDAT
- Laura Jouve-Villard, chargée de la recherche au Centre de Musiques traditionnelles Auvergne-Rhône-Alpes
- Claire Guiu, maître de conférence en géographie à l’Université de Nantes
- Yves Jeanne, maître de conférence en sciences de l’éducation à l’Université de Tours
- Talia Bachir-Loopuyt, maître de conférence en ethnomusicologie à l’Université de Tours
- Jean Marcel Kipfer, président de l’association « Conservatoires de France »
- Marta Amico, maître de conférence en ethnomusicologie à l’Université de Rennes 2
- Alain Poirier, directeur de la recherche au CNSMD de Lyon
- Frank Langlois, docteur HDR en musicologie et professeur en Art et civilisation/Histoire de la musique au CNSMD de Lyon

L’idée de ces journées est d’organiser un temps de présentation et de débat autour des mémoires de recherche des étudiants, en invitant des universitaires et des acteurs des conservatoires pour modérer des débats proposés par les étudiants lors de tables rondes et ateliers, et pour quelques interventions.

Depuis une vingtaine d’années, le paysage institutionnel de l’action musicale vit des transformations considérables provoquant la resignification de ses multiples modes d’apprentissage, d’enseignement, de pratique et de partage. Le complexe maillage qui tisse ces modes d’existence, constitue un champ fertile de données empiriques et académiques susceptibles d’irriguer tantôt la recherche scientifique, tantôt les parcours pluriels des médiateurs des mondes de l’art (Becker, 1988 ; Laborde, 1996 ; Martín-Barbero, 2002 ; Hennion, 2007). Ainsi, les mondes de la musique se présentent actuellement comme un creuset de transformations qui conduisent à un constant questionnement des métiers qui lui sont liés. Grâce aux croisements entre la formation académique, les enquêtes de terrain, les dispositifs pédagogiques et la recherche scientifique, la formation à l’enseignement du CNSMD de Lyon s’avère être un espace propice pour interroger la pratique de la pédagogie musicale en lien à l’esprit des lieux qui la fait exister (Pedler 2016).

Ces journées d’étude présentent l’occasion idéale pour interroger et construire collectivement les jalons d’une pédagogie artistique innovante et adaptée aux problématiques actuelles de nos territoires. Par conséquent, nous proposons dans ces trois journées de réunir le champ des recherches sur les pratiques de la pédagogie musicale développées par les étudiants en Master 2 en pédagogie – formation à l’enseignement de la musique.

Les thématiques qui constituent ces journées d’étude abordent tantôt des questionnements historiques de la pédagogie, les nouvelles manières d’envisager une didactique de la pédagogie musicale ; tantôt le lien entre la psychologie et l’acte pédagogique, l’étroite relation entre la corporalité de la pratique musicale et l’impression du corporel dans la pratique instrumentale ; tantôt la place de la créativité dans l’enseignement de la musique, la capacité du déploiement de « la musique » en tant que mécanisme unificateur.

Ici, le questionnement collectif qui cherche à donner une place essentielle à la transmission du goût de la pratique musicienne, se fait dans les interactions routinières qui nourrissent le quotidien des moments partagés au moyen des enseignements, des échanges, des répétitions, dans la transmission d’un savoir-faire et l’accessibilité à cette « école de l’exigence » qu’est l’apprentissage technique et sensible d’une discipline musicale. Les pratiques musiciennes se fabriquent dans ce que cet apprentissage suppose de représentations du fait musical ; elles se bâtissent sur le registre pratique d’une action collective (Laborde, 2015).