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Pour cette nouvelle saison, le jeune ballet guidé par Jean-Claude Ciappara directeur artistique, et conduit par Benoît Caussé et Gaëlle Communal van Sleen maîtres de ballet, vous propose quatre incursions dans des univers chorégraphiques contrastés, avec les Danses grecques de Maurice Béjart sous la houlette de Dominique Genevois, ancienne danseuse du ballet du XXe siècle et professeur de danse classique au CNSMD de Lyon. Marc Ribaud, ancien directeur du Ballet Royal de Suède, proposera quant à lui Au bord du précipice, une création classique. Les danseurs travailleront également aux cotés de grands noms tels que Mitia Fedotenko de la compagnie Autre MiNa qui créé pour l’occasion Génération [pomm]ée, ou encore Emanuel Gat assisté de Rindra Dianor qui écrit Second song, pour la section contemporaine.

Marc Ribaud : Au bord du précipice, création classique
Emanuel Gat assisté de Rindra Dianor : Second song, re-création contemporaine
Mitia Fedotenko : Génération [pomm]ée, création contemporaine
Maurice Béjart remonté par Dominique Genevois : Les danses grecques, répertoire classique

Marc Ribaud

Né à Nice, Marc Ribaud étudie à l’Académie de danse classique Princesse Grâce de Monaco dirigée par Mme Marika Besobrasova. Il intègre le Ballet de l’Opéra de Bonn sous la direction de Mr Peter Van Dyk et ensuite de Mr Youri Vamos qu’il suivra au Ballet de Bâle et au Ballet de l’Opéra de Düsseldorf. Il danse comme soliste dans les ballets de Youri Vamos mais aussi pour de nombreux chorégraphes tels que Mats Ek, Nils Christe, Judith Jamison, Itzik Gallili, Heinz Spoerli…
En 1997, il est nommé Directeur de la danse de l’Opéra de Nice jusqu’en 2006. Il réalise de nombreuses chorégraphies : Carmen, Romeo et Juliette, Boléro, Cendrillon, Coppélia, La fille mal gardée, Casse-Noisette… De 2008 à 2011, il dirige le Ballet Royal de Suède à Stockholm. Il travaille actuellement comme chorégraphe, professeur ou maître de ballet dans de nombreuses compagnies et de grandes écoles à travers le monde.

Au bord du précipice – création classique
« C’est la partition musicale envoutante et tellement rythmée de Einaudi qui a inspiré cette création pour les jeunes artistes talentueux du Jeune Ballet du CNSMD de Lyon.La pièce présente 6 couples qui s’entrecroisent avec une intensité rythmée par la partition. Reflets d’une société complexe en constant mouvement, en constante accélération, ils évoluent ensembles « au bord du précipice », laissant clairement apparaître leurs émotions à travers une multitude de facettes dictées par les couleurs de la musique ».

 Emanuel Gat

Emanuel Gat est né en Israël en 1969. Il découvre la danse à 23 ans lors d’un atelier d’amateurs sous la direction du chorégraphe Israëlien Nir Ben Gal, puis intègre la compagnie Liat Dror Nir Ben Gal avec laquelle il se produira sur les scènes internationales. Il débute sa carrière de chorégraphe indépendant en 1994. Dix ans plus tard il fonde la compagnie « Emanuel Gat Dance » au Suzanne Dellal Center à Tel Aviv et y crée plusieurs pièces dont Voyage d’hiver (2004) et Le Sacre du printemps (2004) qui recevront un Bessy Award, K626 (2006) et 3for2007 (2007), avant de s’installer en France, à la Maison Intercommunale de la Danse à Istres en 2007. Silent Ballet (2008) sera la première pièce à y être créée. Suivront plusieurs créations dont Variations d’hiver en 2009, Brilliant Corners en 2011. En 2013 Emanuel Gat est artiste associé de la 33e édition du Festival Montpellier Danse. Avec la compagnie, il propose deux créations : The Goldlandbergs et Corner Etudes, une installation photographique It’s people, how abstract can it get ?, et un évènement chorégraphique, Danses de Cour. En 2014 il crée Plage Romantique, pièce d’une heure pour 9 danseurs dans la cour de l’Agora pour la 34e édition du Festival Montpellier Danse.
Emanuel Gat est régulièrement l’invité de compagnies et de structures pour lesquelles il crée ou transmet des pièces, entre autres : le Ballet de l’Opéra de Paris, la Sydney Dance Company, le Ballet de l’Opéra de Lyon, ou encore le Los Angeles Dance Project ; et aussi de formations pédagogiques telles que le Conservatoire national supérieur de Musique et Danse de Lyon.

Second song – création contemporaine

Second Song est une étude chorégraphique qui se construit autour d’un mécanisme d’interrelation et de dépendance mutuelle entre les danseurs. La structure cinétique faite de qualités organiques se développe en un flux continu de motifs imprévisibles mais cohérents, engendrant une urgence dramaturgique. Il s’agit d’une expérimentation sur les règles de construction et la façon dont elles gouvernent tout système mobile et vivant, depuis  la chorégraphie jusqu’à l’organisation sociale.
En proposant une visualisation presque graphique des connexions humaines, Second Song transpose les relations sociales en un système chorégraphique qui se comporte comme une cartographie du réseau d’informations circulant constamment entre les individus.

 Mitia Fedotenko

Originaire de Moscou, Mitia Fedotenko débute la danse très jeune avant de poursuivre sa formation au CNDC d’Angers, puis à EX.E.R.CE à Montpellier. Après plusieurs tournées en France, Allemagne et Tchéquie, il fonde la Compagnie Autre MiNa en 1999 et s’installe à Montpellier. Depuis, il signe une douzaine de pièces aux croisements des écritures de la musique et du théâtre, qui font s’aventurer la danse sur d’autres territoires artistiques. Par ailleurs, il développe sa méthode d’enseignement en associant dans ses interventions une dimension technique à un état de présence scénique. Depuis 1998, il s’engage auprès de l’association les Murs d’Aurelle pour de nombreux projets d’ateliers en direction de personnes souffrant de maladies psychiques.
Parallèlement au travail de création, il répond à des propositions choisies de créateurs tels que Urs Dietrich, Julie Brochen, Mathilde Monnier, Julyen Hamilton, Mathurin Bolze et récemment Alain Buffard, qui éprouvent la même curiosité pour l’art de la scène. Artiste associé de François Verret depuis 2006, il participe à différents projets, dont Sans retour et Courts-circuits. En 2007, il crée Les Promenades, un Festival musique et danse contemporaine en pleine nature au Mas Dieu à Montarnaud (34), et réalise deux éditions avec des artistes émergents et de renommée internationale de la musique et de la danse contemporaine (Olivia Grandville, Julyen Hamilton, Barre Philipps, Sidi Larbi Cherkaoui avec Damien Jalet, Lê Quan Ninh, Jonathan Burrows, Raymond Boni, Hélène Labarrière …).

Génération [pomm]ée – création contemporaine
« Que faire avec cette jeunesse ? Ils sont paumés, ah ? Ils ne croient plus en nos valeurs, ne partagent pas forcément nos préoccupations quotidiennes, ni nos utopies… Sont-ils vraiment perdus dans la toile du web et des gadgets technologiques, préférant cette autre réalité virtuelle qui se présente plus chaleureuse, dynamique et sans prise de tête ?! La rage contre ce monde, l’envie de refaire à sa guise, des rêves à réaliser, la tendresse et la violence à cacher ou à sortir…
Cette création est une tentative pour me mettre sur la même longueur d’onde que la jeunesse d’aujourd’hui [M. Fedotenko].

Maurice Béjart

Les danses grecques – remontées par Dominique Genevois, répertoire classique

« Pour ces danses grecques, j’ai cherché à limiter au maximum les emprunts à des pas authentiquement grecs. Certaines danses en contiennent deux ou trois ; d’autres, pas du tout et ce sont certainement les plus réussies, les plus grecques !
Lorsque Theodorakis m’a apporté cette musique, j’étais en train de travailler sur cette suite méditerranéenne nommée Thalassa. Je l’accueillis avec enthousiasme et elle en constitua le volet final. Par la suite, le nombre de danses, de 9 fut ramené à 7 et la chorégraphie retravaillée dans le sens de la rigueur mathématique, certaines danses étant composées comme des fugues de Bach, pour devenir ce ballet où la Grèce — aux dires des grecs — est d’autant plus présente que les emprunts à son folklore sont minimes et que les costumes, dépouillés, sont inexistants comme ceux que les danseurs portent en studio ». [Maurice Béjart]
musique : Mikis Theodorakis (Issoun Kalos, Nacha t’Athanato Nero, Rodia Tetrakloni, Savvatovrado, Parapono, Sta per Volia, Diotoli Den Synemorphotin)

La tournée du jeune ballet