Depuis plusieurs décennies, les modifications de la plasticité cérébrale sous l’effet de la pratique musicale sont intensivement explorées par les scientifiques, à l’aide de techniques non invasives, dont l’imagerie. Ainsi, jouer d’un instrument entraîne l’activation de zones spécifiques du cerveau, en modifie la structure et améliore les connections. La musique favorise en outre la communication et la socialisation. Cet article met en perspective certaines études de la littérature internationale.
« Il faut toujours garder à l’esprit que tous les traités (NDLR : il en est de même pour les compositions en tant que tel) ont été écrits pour les contemporains de l’auteur, au XVIIe ou au XVIIIe siècle, et que cet auteur peut supposer qu’il est un important fonds de connaissances qui va de soi et dont il n’a nullement besoin de parler. Ce n’est pas à nous que son enseignement s’adresse, mais à ses contemporains. » Nikolaus Harnoncourt, Le discours Musical, 1982.
Du XVIe au XIXe siècle, les témoignages ne manquent pas pour affirmer que le flageolet français fut, de tous les instruments de musique, l’un des plus présents dans les foyers mélomanes, mais et aussi l’un plus discrets. Issu de la famille de la flûte à bec, il compte parmi « les plus gentils [instruments], & des plus aisés de tous ceux qui sont en usage » (Mersenne, 1636, p. 234). Amusant par sa taille, assez rudimentaire dans sa facture, sa simplicité ingénue le ferait presque passer inaperçu si des hommes bienveillants et scrupuleux n’avaient pris soin de laisser une trace de sa présence à travers l’histoire.