Partition-Schumann

Saison passées | saison 2016 - 2017

Schumann :
La tombée du jour

Piano

Lundi 12 décembre
20:00 - Loft Goethe-Institut
18, rue François Dauphin
Lyon 2e
04 72 77 08 88
Gratuit

Classes d’accompagnement au piano
du CNSMD de Lyon

Marieke Hofmann, préparation musicale

Dans le cadre de Mehr Licht, salon de lumière.

Robert Schumann (1810-1856)

Œuvres pour piano seul et à quatre mains.

Waldszenen op. 82 Scènes de la forêt, extrait (1848/49)
- Eintritt Entrée
Heng-Pai Lin, piano

Papillons op. 2 (1829/32)
Anna Giorgi, piano

Fantasiestücke op. 12, extraits (1837)
- Aufschwung Essor
- Warum? Pourquoi ?
- Traumes Wirren Les troubles du rêve
Chloé Elasmar, piano

Sonate pour piano n°2 en sol mineur (1830/38)
- So rasch wie möglich
- Andantino. Getragen
- Scherzo. Sehr rasch und markiert
- Rondo. Presto
Vincent Forestier, piano

Entracte

Kinderszenen op. 15 Scènes d’enfant, extrait (1837/38)
- Der Dichter spricht (Le poète parle)
Anna Giorgi, piano

Drei Fantasiestücke op. 111 (1851)
- Sehr rasch, mit leidenschaftlichem Vortrag
- Ziemlich langsam
- Kräftig und sehr markiert
Arnaud Tibère-Inglesse, piano

Bilder aus Osten op. 66 Images de l’Orient (1848), extraits
- Lebhaft
- Nicht schnell
Arnaud Tibère-Inglesse & Vincent Forestier, piano

Faschingsschwank aus Wien op. 26 Carnaval de Vienne (1839/40)
- Allegro. Sehr lebhaft
- Romanze. Ziemlich langsam
- Scherzino
Heng-Pai Lin, piano
- Intermezzo. Mit größter Energie
- Finale. Höchst lebhaft
Roxane Gentil, piano

Waldszenen op. 82, extrait (1848/49)
Abschied Adieux
Roxane Gentil, piano

Il règnera chez nous une obscurité de rêve, il y aura des fleurs aux fenêtres, des murs bleu pâle, des gravures, un piano à queue et, là, nous nous aimerons unis dans une profonde fidélité. Tu me guideras avec beaucoup de douceur, tu me diras mes erreurs. Mais quand je serai dans la bonne voie, tu me les diras aussi et je ferai de même pour toi. Tu aimeras Bach en moi, en toi j’aimerai Bellini. Nous jouerons souvent à quatre mains. A la tombée du jour j’improviserai…tandis que doucement tu chanteras et, alors heureuse, t’appuyant sur mon cœur, tu me diras:  » Je ne pensais pas que ce pouvait être aussi beau ! (Robert Schumann à Clara Wieck, janvier 1838).

Inventée d’abord intuitivement, en improvisant au piano et notée ensuite, la musique de Schumann est fortement influencée par la littérature romantique, notamment par les textes de l’écrivain allemand Jean Paul, mais aussi E. T. A. Hoffmann et bien d’autres. Plus tard, le compositeur privilégiera un mode de composition plus « intellectuel ». Les œuvres sont alors conçues dans sa tête – le style en est plus dépouillé. Ce concert est un voyage à travers cette œuvre si riche, ponctué par des lettres, des extraits du journal intime de Schumann et d’autres écrits.
La poésie s’introduit dans la forme pourtant classique de la sonate, quand Schumann utilise le thème d’un lied écrit quelques années auparavant, Im Herbste (En automne), pour le deuxième mouvement de sa Sonate n°2. Ensuite, il y a les formes libres comme les Fantasiestücke, genre créé par Schumann d’après le titre d’un recueil de nouvelles de Hoffmann. Ce sont des pièces fantaisistes, portant souvent des titres poétiques ajoutés aux indications habituelles de tempo. Schumann souligne que, comme dans le cas de « l’opus 12″, il a d’abord écrit la musique et rajouté les titres ensuite comme des explications. Il en est de même pour les Papillons op. 2. Après les avoir composés, Schumann marque des endroits précis dans son exemplaire du roman Flegeljahre de Jean Paul, plus précisément dans le chapitre décrivant un bal masqué.
Ambigus dans leur forme, car ressemblant à la structure d’une sonate, les Faschingsschwank aus Wien op. 26 et les Fantasiestücke op. 111 (qui font partie de l’œuvre « tardive ») sont tout de même dans la continuité de cette musique débordante d’imagination poétique. Dans la préface des Bilder aus Osten op. 66, Schumann explique comment la littérature influence le processus de composition. Le Faschingsschwank témoigne également de l’intention de Schumann de s’installer à Vienne. Il y cite la Marseillaise, interdite à l’époque dans cette ville, pour provoquer la censure qui l’a finalement amené à abandonner son projet.“ [Marieke Hofmann]

Goethe Institut