HZBRI_HANNA

Saison passées | saison 2015 - 2016

Récital de master de
Hanna Zribi, violon

Épreuves publiques de fin de cycles

Samedi 28 mai
9:30 -



Gratuit

Accompagnement par Roger Sala, piano

Paul Ben-Haïm (1897-1984) : Sonate en sol pour violon seul (1951)
I. Allegro energico
II. Lento e sotto voce
III. Molto allegro
Franz Schubert(1797-1828) : Rondo en si mineur pour violon et piano D.895 (1826)
Andante – Allegro
Karl Amadeus Hartmann (1905-1963) : Concerto « funebre » pour violon et orchestre à cordes, réduction pour violon et piano (1939)
I. Introduction (Largo)
II. Adagio
III. Allegro di molto
IV. Choral (Langsamer Marsch)

Ce récital est construit autour du Concerto « funebre » pour violon et orchestre à cordes de Karl Amadeus Hartmann, oeuvre composée en 1939 en réaction à l’invasion de la Pologne et de la Tchécoslovaquie par les nazis. Le compositeur munichois est notamment connu pour son « exil intérieur » décidé dès 1933 et poursuivi jusqu’en 1945. Pendant cette période, Hartmann refusera que  ses oeuvres soient publiées et jouées en Allemagne, en signe de résistance au nazisme, et ses compositions sont éminemment politiques. Le Concerto « funebre » est l’une d’entre elles.
Une des nombreuses influences musicales de Hartmann dans ses premières années a été la Symphonie Inachevée de Schubert ; le Rondo en Si mineur, composé deux ans avant la mort du compositeur, est caractéristique de son dernier style, avec une ambivalence entre un Andante très dramatique, et un Allegro complètement empreint de lumière.
Le compositeur Paul Ben-Haïm, munichois comme Hartmann, prend aussi dès 1933 la décision de l’exil, géographique cette fois car il est juif : il se réfugie à Tel-Aviv en Palestine britannique. Son langage musical subit alors une forte influence de l’Orient, sa terre d’accueil. C’est le cas dans sa Sonate en sol pour violon seul, où le premier mouvement saisit par son esprit dansant et rythmique, le deuxième par sa mélopée abandonnée dans une écriture très mélismatique et un style presque rhapsodique, et le final par un retour à la danse, avec l’alternance de deux motifs, l’un au caractère très furtif et inquiétant, l’autre beaucoup plus terrien, caractérisé par ses accents et l’indication « pesante » du compositeur.

Hanna Zribi commence le violon à l’âge de sept ans avec Isabelle Caillard à Bagnolet (93). Elle étudie par la suite dans la classe de Sophie Pradel au Conservatoire Municipal du 12ème arrondissement de Paris, puis auprès de Marie-Claude Theuveny à l’Ecole Normale de Musique de Paris, ainsi qu’auprès de Richard Schmoucler (Orchestre de Paris, Sirba Octet) depuis 2008.
Etudiante au CNSMD de Lyon dans la classe de Marianne Piketty, Dominique Lonca et Manuel Solans, elle obtient en 2014 son DNSPM ainsi qu’une Licence de Musique et Musicologie à l’Université Lyon 2.
Son parcours lui permet de bénéficier de masterclasses avec des artistes tels que Renaud Capuçon, Christian Altenburger, Michael Frischenschlager, Avedis Kouyoumdjian, Stephan Picard. Elle participe à plusieurs festivals de musique de chambre comme Musique aux quatre horizons, Les Cordes en Ballade, Les Inouïes,… notamment avec le Quatuor Arethusa dont elle est l’un
des membres fondateurs. Passionnée par l’orchestre, elle sera artiste en résidence à l’Académie de l’Orchestre de l’Opéra de Paris pour la saison 2016-2017.