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Saison passées | saison 2019 - 2020

Les concerts de midi

Autour de midi Musique de chambre

Mardi 19 novembre
12:30 - Théâtre Kantor, Ecole Normale Supérieure
15 parvis René Descartes
Lyon 7e

Gratuit

Brahms, et après ?…(I)

J. Brahms : Trio pour cor, violon et piano op. 40
Giovanna Thiébaut, violon / Anne-Claire du Chazaud, piano  / Pierre-Louis Dauenhauer, cor

G. Ligeti : Trio pour cor, violon et piano “Hommage à Brahms”
Vincent Forestier, violon / Eloy Schneegans, cor / Rodolphe Lospied, piano

Ce Festival dédié au compositeur Johannes Brahms et porté par le département claviers, propose une immersion dans l’univers d’une figure majeure — voire intimidante ! — de l’histoire de la musique. Ce partage de connaissances et d’émotions, érudit mais sensible, se traduit par une programmation éclectique élaborée en collaboration avec le département de culture musicale. Il offre en outre un contexte idéal à la recherche individuelle ou collective et s’appuie sur une variété de rendez-vous musicaux (concerts, spectacles, master-classes) et scientifiques (journée d’étude, séminaires et médiation).

Certaines des manifestations prévues, auxquelles participent également les départements de musique de chambre et de voix et direction de chœurs se déroulent hors les murs, chez quelques-uns de nos partenaires du territoire dont l’Amphi de l’Opéra, l’École Normale Supérieure et le Goethe-Institut Lyon.

Note de programme

Lara Bader, étudiante du département de culture musicale

Composé entre 1864 et 1865, le Trio pour piano, violon et cor, op. 40 occupe une place particulière au sein du catalogue de Brahms. En effet, les trois instruments choisis sont ceux qu’il a pratiqués pendant sa tendre enfance. De plus, l’œuvre est achevée peu après la mort de sa mère et porte, notamment dans le 3e mouvement, la marque de cette profonde affliction. Brahms préfère au cor d’harmonie le timbre du cor de chasse dont les possibilités techniques sont, certes, plus restreintes, mais dont la sonorité séduit davantage le compositeur.
Le 1er mouvement fait alterner deux caractères contrastés : un Andante, répété trois fois, y est perturbé par des passages plus animés. Le 2e mouvement, Scherzo au caractère vif, est interrompu à sa fin par un épisode plus mélancolique. Le 3e mouvement, Adagio très expressif, porte la douleur du deuil ressentie par le compositeur. Enfin, le 4e mouvement est associé à la chasse et rappelle les excursions en forêt qui ont inspiré à Brahms son trio.

« J’ai conçu mon Trio (1982) comme un hommage dédié à Brahms, dont le Trio avec cor plane comme exemple inégalé de ce genre particulier de la musique de chambre dans le ciel musical ». De l’œuvre de Brahms, Ligeti conserve la construction en quatre mouvements ainsi que l’utilisation du cor auquel il confie les harmoniques naturels comme un écho à la sonorité du cor de chasse. Cependant, comme l’exprime le compositeur : « mon Trio a vu le jour à la fin du XXe siècle, il est, par sa construction et son expression, de la musique de notre temps ». Ligeti développe ici ses obsessions rythmiques avec notamment des déphasages et décalages d’accents, ainsi qu’un travail sur des couches de durées différentes. Par ailleurs nostalgique du passé durant sa dernière période créatrice, il se rapproche ici des formes anciennes en adoptant une Passacaille pour le 4e mouvement.

Dans le cadre du Festival Brahms, chemins nouveaux

ENS de Lyon