clarinetteetbasson

Saison passées | saison 2019 - 2020

Journée d’étude

Conférence/recherche/colloque

Mardi 26 novembre
11:00 - Unnamed Venue
3, quai Chauveau
Lyon 9e
04 72 19 26 61
Gratuit

Alain Poirier, coordination
dans le cadre du Festival Brahms, chemins nouveaux

11h Brahms, une sensibilité allemande

par Jean-François Boukobza (musicologue, enseignant au CNSMD de Paris. A publié de nombreuses études consacrées à la musique du XXe siècle (Ligeti, Études pour piano, Contrechamps, 2019).)

La recherche sur Brahms a bénéficié depuis quelques années de nombreux apports concernant le milieu, la formation, le processus compositionnel ou les activités annexes du compositeur telles l’édition et la conservation de manuscrits. Concentrées en Allemagne (Hambourg, Kiel), en Angleterre et aux Etats-Unis, ces investigations ont permis de jeter une lumière nouvelle sur la pensée et la création du musicien. Si l’éducation, les héritages culturels et le déterminisme du milieu ont joué un rôle fondamental dans le déroulement de sa carrière, ses choix littéraires, poétiques, politiques ou religieux ainsi que sa réflexion sur l’art lui ont permis d’apporter des réponses éminemment personnelles aux questionnements esthétiques contemporains et à la façon dont la notion de « moderne » est alors posée en Autriche-Allemagne.
Fondé sur le désir de mettre à jour quelques connaissances fondamentales, le dessein de cette séance est d’interroger la personnalité, l’œuvre et l’esthétique de Brahms au regard de sa sensibilité allemande et d’une aire germanique elle-même en mutation.

14h30 Da capo, ossia : le triangle de Brahms

par Robert Piencikowski (musicologie et chercheur, Fondation Paul Sacher, Bâle)

La réception parisienne de l’œuvre de Brahms au lendemain de la défaite de 1870 serait-elle à l’origine des malentendus entourant celle de Schoenberg dans le Paris musical de l’entre-deux guerres, et des débats autour du dodécaphonisme au tournant des années cinquante ?
Je proposerai une relecture provisoire de quelques textes fondateurs : Du beau dans la musique de Edouard Hanslick, Brahms le progressiste d’Arnold Schoenberg et Schoenberg est mort de Pierre Boulez.