[confiné] Opéra Underground

Captation de la classe de percussions

Les Codes
Le code est le modèle d’une série de conventions de communication dont on postule l’existence pour expliquer la possibilité de transmission de certains messages.

Minh-Tâm Nguyen et Hsin-Hsuan Wu, préparation musicale

Lorenzo Manquillet, Paul Gohier, Lucas Messler, Elouan Quelen, Louis Domallain, Yi-Hsuan Chen, Pin-Cheng Chiu, Victor Lodéon, Louis Lebreton, Félix Leclerc  

Mátyás Wettl : Nocturne (5’) – 2015
Lorenzo Manquillet, Paul Gohier, Louis Lodeon, Elouan Quelen

Quatuor pour 16 interrupteurs et 16 lampes (ou autres sources lumineuses). Le matériel musical se compose uniquement de sons produits par des interrupteurs scintillants, mais lorsque les musiciens allument et éteignent les lampes, l’image se révèle également être une dimension importante de la pièce. De cette manière, la composition devient non seulement une œuvre d’art musicale mais aussi audiovisuelle.

Francesco Filidei : I funerali dell’anarchico Serantini (12’) – 2006
Lorenzo Manquillet, Félix Leclerc, Lucas Messler, Victor Lodéon, Pin-Cheng Chiu, Louis Domallain

Commande de la Fondation Royaumont, l’œuvre rend hommage à l’une des nombreuses victimes de la répression policière en démocratie, décédé en mai 1972 en Italie. Les 6 musiciens observent le public ; le procès débute. Sans autres instruments que leur propre corps, ils font entendre leur masque et leurs mains.

Iannis Xenakis : Okho (13’) – 1989
Louis Domallain, Pin-Cheng Chiu, Elouan Quelen

Okho, contrairement à de nombreux autres titres de Xenakis, est une pure combinaison de phonèmes et n’a aucune signification. La pièce est une commande du Festival d’automne à Paris et de la Caisse des Dépôts et Consignations, avec le soutien du Gouvernement français à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. Elle est écrite pour trois percussionnistes jouant sur trois djembés. Comme point de départ de la composition, Xenakis emploie non seulement les structures rythmiques, mais aussi différentes modalités d’interprétation et les nombreuses séries des sons-couleurs qui peuvent être produites par les Djembés. Le développement de Okho se déroule autour des tensions entre des sons ordonnés en groupe et des niveaux de différenciation du temps, du rythme et de la sonorité. L’œuvre débute par un rythme simple, composé seulement par une étroite succession des accents qui donne à l’auditeur la perception d’un ensemble à trois parties. Plus tard, elle procède par des rythmes et des changements qui peu à peu deviennent complexes, jusqu’à un « quasi-unisono » final.

Philippe Hurel : Ritual Trio (14’) – 2018
Lorenzo Manquillet, Paul Gohier, Victor Lodéon

Après avoir écrit plusieurs longues pièces pour des effectifs variés, Philippe Hurel se tourne pour la seconde fois vers la miniature. Il profite aussi de ce retour vers une certaine forme de simplicité apparente pour mettre en avant les instruments aux hauteurs indéfinies (temple blocs, tambour de bois, métaux divers sans hauteur fixe, peaux, objets percussifs variés …) alors que son travail pour la percussion était jusqu’à présent orienté vers les claviers. Ces Trois miniatures pour trois percussionnistes revêtiront aussi un caractère hiératique dicté par des événements personnels récents et aussi par l’interêt grandissant qu’il porte, à plus de soixante ans, au domaine du sacré.

John Cage : Third Construction (11’) – 1941
Paul Gohier, Yi-Hsuan Chen, Victor Lodeon, Pin-cheng Chiu

Third Construction a été composé en 1941 et dédié à Xenia Kashevaroff-Cage, avec qui Cage était marié et qui jouait dans son orchestre de percussions. Ecrit pour quatre percussionnistes, sa structure rythmique est de 24 fois 24 mesures. Dans chaque partie, la structure des phrases suit une série de proportions différentes, chacune étant une rotation de l’autre. Les instruments utilisés sont les hochets, les tambours, les boîtes de conserve, les claves, les cloches de vache, le rugissement du lion, la cymbale, le cliquet, le téponaxtle, les quijades, l’appel du cricket et la conque.

Amphi de l’Opéra de Lyon